Qu’est-ce qu’une femme fontaine ?
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Pourquoi savons-nous peu de choses sur la « femme fontaine » ? Existe-t-il encore des tabous autour de cette question ?
Dans le domaine scientifique, le thème d’une éjaculation féminine a longtemps fait débat ; et on explique encore mal cette réponse sexuelle féminine.
Il est difficile de trouver des études et des informations sérieuses sur internet, tant la question des « femmes fontaines » fascine et alimente les discussions houleuses !
Que se passe-t-il chez une femme fontaine ? Toutes les femmes peuvent-elles le vivre ? Pourquoi une femme qui a un orgasme, n’est pas forcément « fontaine » ?
Dans un premier temps, nous étudierons la physiologie de la réponse sexuelle féminine, afin d’expliquer au mieux ce qu’il se passe lors de cette « éjaculation féminine ».
- [Vidéo] : Les principales zones érogènes
- Femme fontaine : de la réponse sexuelle féminine
- Femme fontaine : une histoire d’orgasme ?
- Toutes les femmes peuvent-elles être « fontaine » ?
- Ce qu’il faut retenir
- [Vidéo] : Quand consulter un médecin sexologue ?
- Consultez un sexologue seul ou en couple sur Charles.co
[Vidéo] : Les principales zones érogènes
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Femme fontaine : de la réponse sexuelle féminine
La première phase du désir sexuel féminin peut être considérée comme un désir « spontané » ou « inné ».
Sous l’influence des hormones et des récepteurs aux estrogènes, à la progestérone (hormone stéroïdienne) et aux androgènes (hormone mâle), la réponse sexuelle féminine et les humeurs sont modelées.
Développement d’une pensée sexuelle
On considère que le premier cycle sexuel féminin débute avec le développement d’une pensée ou d’un fantasme sexuel.
Un autre type de désir secondaire à l’excitation physique intervient : un désir réactif.
Ce schéma concernerait la majorité des femmes – bien que toutes les femmes n’aient pas la même réponse sexuelle – en fonction de critères physiologiques.
En fait, la question de la motivation sexuelle féminine est très complexe : la motivation sexuelle ne veut pas nécessairement dire la présence ou l’absence de désir.
Si une femme initie une relation sexuelle, elle augmente un rapprochement émotionnel ; le désir sexuel est généralement produit pas des stimuli extérieurs (à travers l’odorat, le touché…) ou des stimuli psychologiques (fantasmes, mémoire…).
L’humeur et les hormones influencent le désir et l’activité sexuelle, soit en augmentant les différents stimuli, soit en les inhibant.
Augmentation de l’activité du système nerveux
Cette augmentation d’activité du système nerveux permet au corps de « préparer » l’activité sexuelle.
On dénote :
- une augmentation du flux sanguin vers le tissu érectile clitoridien
- Puis un rythme cardiaque accéléré ; cette phase d’excitation est généralement caractérisée par une lubrification vaginale, un afflux de sang dans le clitoris et les petites lèvres, un écartement des grandes lèvres.
Les zones érogènes stimulées (petites lèvres, clitoris, seins…) et les informations sensitives génitales sont communiquées au cerveau par les terminaisons nerveuses.
La lubrification vaginale est rendue possible par l’afflux de sang dans le clitoris, les lèvres et le vagin.
Une phase de plateau
Pendant cette phase, le vagin change de forme ; le diaphragme périnéal se contracte, provoquant un rétrécissement du tiers inférieur du vagin, alors que le diaphragme pelvien provoque un élargissement du fond vaginal.
C’est ce qu’on appelle aussi la « phase d’excitation » ; elle est la même que chez l’homme et elle est de durée variable selon les physiologies.
Survenance de l’orgasme
Généralement, l’orgasme survient quelques secondes avant les contractions musculaires (une dizaine) saccadées et involontaires du vagin et des muscles pelviens.
Contrairement à l’homme, la stimulation sexuelle doit être maintenue jusqu’à l’orgasme (il n’y pas de point de non-retour) au risque de voir l’excitation retomber.
L’orgasme est accompagné d’une accélération de la respiration et du rythme cardiaque et peut se répéter à quelques secondes d’intervalles.
Lorsque l’orgasme est terminé, les muscles pelviens se relâchent et la vasodilatation diminue ; la femme décrit alors une sensation de satisfaction, de bien être et d’euphorie.
Les contactions des muscles du diaphragme périnéal sont involontaires et influent sur la durée et l’intensité de l’orgasme.
Les manifestations classiques de l’orgasme féminin sont une sensation de plaisir, accompagnée le plus souvent d’une lubrification vaginale qui peut durer quelques minutes.
Pour autant, l’existence d’une éjaculation féminine continue de faire débat.
Femme fontaine : une histoire d’orgasme ?
Plus que de la nature de l’orgasme, c’est sa manifestation qui peut changer d’une femme à l’autre.
Définition de l’éjaculation féminine
A l’approche ou au moment de l’orgasme, la femme libère une quantité de liquide faible qui passe inaperçue dans la majeure partie des cas, et parfois une quantité abondante : on parle de « femme fontaine ».
Nature de l’éjaculation féminine
Une sécrétion des glandes para-urétrales, proche du méat urinaire, est à l’origine de l’éjaculation féminine.
Ces sécrétions sont différentes que celles du vagin ou de la vulve, émises par les glandes de Bartholin et responsables de la lubrification vaginale.
Lorsque l’excitation est très forte, ce fluide est expulsé du corps, comme un réflexe. Dans sa composition, ce liquide est assez proche du sperme.
Que l’éjaculation féminine provienne des glandes para-urétrales, de la vessie, ou des deux, il ne s’agit pas d’une incontinence coïtale.
La difficulté des recherches
Il a été difficile de distinguer la composition de l’éjaculat féminin ; les scientifiques s’accordent néanmoins pour parler d’une composition proche de celle du sperme, sans la présence des spermatozoïdes.
Une étude sur plusieurs femmes ayant une éjaculation abondante a été réalisée afin de distinguer si elle provenait des glandes para-urétrales ou de la vessie ; on a relié chez ces femmes un cathéter passant de l’urètre jusqu’à la vessie.
Lors de l’orgasme provoqué par la masturbation, on a remarqué que l’éjaculation féminine de ces « femmes fontaines » provenait majoritairement de la vessie, accompagnée d’une faible sécrétion des glandes para-urétrales.
Toutes les femmes peuvent-elles être « fontaine » ?
Techniquement, oui. 75% des femmes expulseraient un liquide lors de l’orgasme, même si la majeure partie du temps, cela passe inaperçu.
Dans d’autres cas, ce liquide peut être abondant et même jaillir lors de l’orgasme, plusieurs fois de suite.
Souvent, une femme qui découvre cette sensation n’est pas avertie ; elle a l’impression qu’elle va uriner et cherche donc à se retenir.
Cette éjaculation peut prendre la forme d’un écoulement lent ou d’un jet plus puissant.
Une gêne chez certaines femmes ?
Une femme peut être troublée lors d’une éjaculation abondante, notamment parce qu’elle n’est pas habituée, mais aussi parce qu’on peut la rapprocher de l’éjaculation masculine.
Elle peut notamment être gênée vis-à-vis de son/sa partenaire par le fait d’extérioriser et de montrer son plaisir de cette manière.
En réalité, c’est un phénomène normal, qu’une femme peut découvrir tout au long de sa sexualité ; et généralement, cela ne gêne pas du tout le/la partenaire.
Ce qu’il faut retenir
Toutes les femmes ont une éjaculation féminine lors de l’orgasme ; simplement, il ne se produit pas de la même manière en fonction de facteurs physiologiques et psychologiques.
Cela ne veut pas dire qu’une situation est plus normale qu’une autre ; que la quantité de liquide lors de l’éjaculation féminine soit faible ou abondante, cela n’impacte pas le plaisir.
Dans la majeure partie des cas, une femme se découvre « fontaine » au cours de sa vie sexuelle ; soit par une meilleure connaissance de son corps et un meilleur contrôle de son éjaculation (à travers des exercices visant à muscler son plancher pelvien notamment), soit de manière imprévisible lors d’un rapport ou par la masturbation.
Une femme fontaine n’est donc pas une particularité, tout comme ne pas avoir d’éjaculation abondante n’est absolument pas un problème ; il s’agit d’une réponse sexuelle différente.
[Vidéo] : Quand consulter un médecin sexologue ?
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